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Etrange Festival 2013 : Compte rendu d’un festival hors du commun – Ciné Buzz

Etrange Festival 2013 : Compte rendu d’un festival hors du commun

Affiche de l'etrange festival

Du 5 au 15 septembre se tenait la dix-neuvième édition de l’Etrange Festival au Forum des images. Un rendez-vous incontournables pour les cinéphiles parisiens amateurs de films de genre. Mais un festival de cinéma, au juste, à quoi ça ressemble ?

Un festival de cinéma, qu’est-ce que c’est exactement ?

Affiche du festival de deauvilleEn fait, je n’ai pas découvert les festivals de cinéma en tant que blogueur. La première fois que j’ai été au Festival de Cinéma Américain de Deauville, c’était il y a dix ans. A l’époque, j’étais tout juste majeur et je venais d’avoir le Bac. Etre accrédité presse ? Une douce blague… Je ne voyais même pas de films. Non, je venais pour prendre de mauvaises photos de Nicole Kidman, Steven Spielberg, Mark Whalberg ou encore Francis Ford Coppola (dont je n’avais, à l’époque, vu aucun grand film !!!). Je repartais aussi généralement avec mes DVD upgradés par les signatures de stars pré-citées.

Les 4 ou 5 années suivantes, si j’avais de la chance, j’arrivais à obtenir une ou deux entrées pour un ou deux films en compétition grâce au journal local. Puis un jour, j’ai pu avoir une première accréditation. Grâce à la sortie d’Oblikon.net en 2010, je peux maintenant demander chaque année une accréditation. J’en ai d’ailleurs décroché une des 2009, alors que le blog était en cours de développement. J’ai alors pu assister, chaque année, à un très grand nombre de projections et de conférences de presse. Comme dans la plupart des festivals, le Festival de Cinéma Américain de Deauville est prend la forme d’une sélection composées de films en compétition (ici des films indépendants américains, souvent remarqués quelques mois plus tôt à Sundance) et d’avant-premières de films plus « commerciaux ». C’est aussi des sélections parallèles, ici Les docs de l’Oncle, une sélection de documentaires américains difficilement visibles autrement. Enfin, ce sont aussi des hommages qui permettent de découvrir des films plus anciens de comédiens ou réalisateurs ayant marqué l’histoire du cinéma.

Je dois bien l’avouer, participer à un festival de cinéma, c’est quelque chose de magique lorsque l’on est cinéphile. Cela peut être fatigant lorsque l’on enchaine plusieurs films et conférences par jour et qu’on doit en plus rédiger et publier quelques articles, mais c’est avant tout un bonheur.

Des festivals très différents les uns des autres

Enfin, même si tous les cinéphiles sont différents, je pense qu’il y a forcément des festivals pour tous. A Deauville, c’est l’ambiance paillettes qui prime, avec la venue de stars hollywoodiennes et un cadre, il faut bien le dire, plutôt bourgeois et luxueux. Du coup, certaines sorties de projections peuvent être très drôles. Combien de fois j’ai entendu des « bourgeoises » choquées par un film, même très bon, mais un peu « déviant ».

Quelques kilomètres plus loin, de l’autre coté du pont, se tient, plus ou moins à la même période, le festival de Courts Métrages Off-courts de Trouville. Il s’agit de l’un des plus gros festivals de courts métrage de France, qui diffuse aussi bien des films professionnels qu’amateurs, d’origine française, québécoise et internationale. L’ambiance y est beaucoup plus « Underground », avec un bar rempli en soirée lors des weekends, mais aussi beaucoup plus convivial car animé par des passionnés, qu’ils soient bénévoles ou réalisateurs.

Toujours à la même période de l’année, j’ai découvert l’année dernière l’Etrange Festival, cette fois-ci à Paris. La sélection regorge de nombreuses perles qui ne sortiront parfois jamais en salles : des films d’horreur, de science-fiction ou encore des thrillers venus du monde entier. Chaque année, un cinéaste habitué du festival se voit offrir une « Carte blanche », l’opportunité de présenter une sélection de films qui l’ont marqué. Une bonne manière de découvrir les influences d’un cinéaste comme Nicolas Winding Refn en 2012 ou Albert Dupontel en 2013. L’ambiance est là encore une fois très différente de celle Deauville. Les salles sont peuplées de cinéphiles amateurs de films de genre. Si on croise beaucoup de « gens normaux », on peut se retrouver à coté de quelques clichés du genre, du gros geek très bruyant au vieux cinéphile barbu et « odorant. C’est aussi ça, le charme d’un festival volontairement différent. Surtout, on sent que les invités sont réellement heureux d’être présents, et pas seulement là pour faire de la promo comme cela peut être le cas à Deauville.

L’Etrange Festival 2013 : qu’est ce que j’ai vu ?

Cette année, j’ai délaissé le Deauville et Trouville pour me consacrer à l’Etrange festival. J’ai eu le plaisir de découvrir une dizaines de films de genres, nationalités et qualités très variées. J’ai notamment beaucoup aimé We are What we are, 9 mois ferme (nouvelle comédie hilarante d’Albert Dupontel) ou encore Confession of Murder. J’ai été beaucoup moins convaincu par Haunter, le nouveau film du talentueux Vincenzo Natali, et surtout par English Revolution, le nouveau film expérimental du réalisateur Ben Wheatley, un habitué du festival.
Film japonais de Sono SionMais mon énorme coup de cœur du festival est sans aucun doute possible le film Why don’t you play in Hell?, sorte de Kill-Bill 1 survitaminé et déjanté réalisé par Sono Sion, un réalisateur japonais habitué aux festivals de cinéma ces dernières années. Ce n’est pas forcément un grand film, mais il n’empêche qu’il donne une pêche énorme, qu’on a le sourire aux lèvres pendant tout le film et même plusieurs jours après rien qu’en revoyant la bande annonce ou certaines images du film. Il a été logiquement couronné du prix du public lors de l’Etrange Festival (Ainsi qu’au Festival de Toronto, en sélection parallèle).

De mon coté, je me suis aussitôt intéressé à la filmographie de Sono Sion, son réalisateur. Avec près d’une dizaine de films à son actif, ce n’est pas un débutant. Surtout, tous semblent avoir de très bons retours. S’ils sont généralement déjantés comme Why don’t you play in Hell, Sono Sion avait changé de registre sur ses deux films précédents, Land Of Hope et Himizu. Marqué par la catastrophe de Fukushima, il a signé deux films extrêmement pessimistes, beaucoup plus sombres. Je me suis procuré Himizu et, même si le résultat est en effet très différent de ce que j’avais découvert, j’ai été de nouveau conquis. J’ai maintenant toute une filmographie à rattraper…

Et le Festival de Cannes dans tout ça ?

Le Festival de Cannes, c’est un doux rêve. J’ai hésité à le faire en 2013, j’hésite encore pour 2014. Je crois que je vais attendre encore un peu. Ce n’est pas non plus idéal de réaliser tous ses rêves trop tôt, il faut en garder sous la coude pour plus tard, histoire de continuer à avoir les yeux qui pétillent !

En 2014, je prévois en revanche de découvrir de nouveaux festivals : Le festival international de court métrage de Clermont (tout simplement la Mecque du court métrage) et ensuite le festival de cinéma asiatique de Deauville. Sans oublier un petit passage aux festivals habituels au moment de la rentrée.


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